L'unification Italienne est l'aboutissement d'un long processus conséquence de la situation géopolitique au niveau Européen. Au début des années 1800, le découpage européen est en partie le résultat des différentes conquêtes et guerre de la période de la révolution française.
Voici la cartographie de l'époque. Mettre la souris sur une région pour voir plus de détails.
Sources : www.cours-univ.fr (cours LEA), Wikipedia
En 1815 , le prince autrichien Klemens Von Metternich , conservateur et attaché à l'époque pré révolution, organise le congrès de Vienne et réuni les responsables influents des différents états de l'époque. Son objectif est de retrouver la situation géo-politique telle qu'elle était avant la révolution. A un détail près : il refuse l'unification des états italiens de cette période. Pour lui, l'Italie n'est pas un état politique mais simplement une zone géographique. En réalité, l'Autriche occupe l'Italie de manière importante. Seul le royaume de Sardaigne échappe à la pression Autrichienne. Cette situation perdurera jusqu'à la fin des années 1840.
Mais les italiens, qui ont le souvenir de l'occupation Française lors de la campagne d'Italie en 1796, puis de la campagne de Napoléon Bonaparte en 1800, aspirent également à retrouver une unité et à s'extraire de l'occupation Autrichienne. C'était l'époque d'avant 1815 , ou les différents états Italiens partagent plus ou moins les mêmes lois. La période de la résurrection (il Risorgimento) débute alors en 1847, et va perdurer jusqu'en 1870. Selon les sources, le début de cette résurrection remonte à 1815, mais c'est véritablement en 1847 que débute le soulèvement (révolution) des italiens avec les 3 guerres d'indépendance .
Mars 1848-Mars 1849 : le lancement de cette 1ère guerre d'indépendance est à l'initiative de Charles Albert, roi de l'état Piémont-Sardaigne. Après avoir œuvré au développement de son royaume sur le plan industriel et économique (et avoir choisit les 3 couleurs du drapeau italien), il s'engage vers la voie de la réunification des états en lançant l'attaque envers les autres royaumes. Mais l'échec sera rapide, avec la défaite de la bataille de Milan, ou les Autrichiens reprennent le dessus sur les Piémontais.
Le 20 avril 1859, la 2ème guerre d'indépendance italienne, plus connue sous le nom de Campagne d'Italie de 1859 , est lancée. Le comte Camillo Benso de Cavour , piémontais né de famille d'origine savoyarde, s'allie à Napoléon pour imaginer un programme d'intervention militaire commun en cas de conflit ouvert avec l'Autriche. Si guerre il devait y avoir, cette collaboration aboutirait en cas de victoire à l'annexion du nord de l'Italie par le Piémont, et l'annexion de Nice et de la Savoie par la France. Mais cette deuxième guerre faillit ne pas aboutir. Les français décident de retirer leurs troupes en signant avec les Autrichiens l'armistice de Villafranca le 11 juillet, mettant à mal les accords passés avec Cavour. Celui-ci démissionne de ses fonctions politiques, mais est vite rattrapé par les Anglais qui se déclarent à leur tour pour l'unification de l'Italie, avec pour objectif de minimiser l'influence de la France sur les petits états.
C'est en janvier 1860 que Cavour revient sur le devant de la scène, en déclarant l'annexion par le Piémont des états d'Italie centrale. En effet, pour éviter le retour des forces autrichiennes il organise un « Plébiscite » (référendum) où l'on demande au peuple italien, au suffrage universel masculin, s'il veut un Etat séparé, ou un royaume constitutionnel avec Victor Emmanuel II comme roi. Il en découla le rattachement au Royaume de Sardaigne des duchés de Parme, Modène et la Toscane. Et comme pour montrer que les efforts de la France en début de guerre n'étaient pas oubliés et jugés fort utiles, Cavour offre Nice et la Savoie à la France, comme prévu dans les accords initiaux.
Giuseppe Garibaldi sera un des généraux que l'histoire retient pour avoir mené plusieurs batailles. Il part de Gênes et débarque le 11 mai 1860 à Marsala en Sicile à la tête d'une armée de volontaires, les fameuses chemises rouges. Cette expédition des MILLE contraint le Roi des Deux Siciles (François II) à l'exil. Garibaldi continue son ascension en Calabre et en Campanie qui seront rattachées, ainsi que la Sicile insulaire, au royaume d'Italie après les plébiscites du 21 et 22 octobre 1860.
En janvier 1861 ont lieu les premières élections du 1 er Parlement Unitaire italien qui se réunira pour une 1ere convocation le 18 février 1861. Le 17 mars 1861 , l'Italie est officiellement unifiée, Turin est déclaré capitale et Victor Emmanuel II est proclamé Roi d'Italie.
Le 6 juin 1861 survient le décès de Cavour, alors que beaucoup est à faire pour arriver à l'unification complète (Rome et Venise ne sont pas encore acquises). Avant sa mort, Cavour souhaite que Rome soit déclarée capitale de l'Italie. Mais le Pape (Pie IX), qui veut conserver son pouvoir, refuse. Il faut attendre 1866 pour que l'Italie s'allie à la Prusse pour entrer en guerre contre l'Autriche. En Octobre, Venise devient Italienne.
Et les états Pontificaux ? Et Rome ? Pour Garibaldi, l'Italie ne peut être sans Rome. En 1867, la capitale est déplacée de Turin à Florence. Turin s'engage auprès du Pape à ne pas intervenir sur son territoire. C'est lors de l'entrée en guerre de la France contre la Prusse que les troupes Françaises quittent Rome en 1870 et que l'occasion en est saisie.
Le 1er juillet 1871, Rome devient la capitale de l'Italie. Mais si l'unification Italienne est faite, la route est encore longue. Massimo d'Azeglio disait : « l'Italie est faite, il reste maintenant à faire les Italiens ». Les seuls absents dans cette unité Italienne par rapport à l'Italie d'aujourd'hui sont Trento et Trieste qui resteront aux mains des Autrichiens jusqu'à la première guerre mondiale.
Les capitales Italiennes depuis 1861:
• Turin (1861-1864)
• Florence (1864-1871)
• Rome depuis le 1er juillet 1871
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